.. KINESITHERAPIE DE DESENCOMBREMENT (2) ..
- 6 - Drainage Postural :
Les postures de drainage sont des positions thérapeutiques qui utilisent la pesanteur afin de favoriser l’écoulement et l’expulsion des mucosités bronchiques vers la trachée puis vers la bouche.
Les forces de la pesanteur permettent le déplacement des mucosités sont maxima si la bronche encombrée est verticalisée, la partie périphérique étant située au-dessus de la partie proximale.
Théoriquement séduisant, le drainage postural appelle cependant les remarques restrictives suivantes qui s’adressent surtout aux encombrements diffus :
6.1 L’action de la pesanteur s’oppose aux forces contraires, qui sont la viscosité des sécrétions d’une part, les forces de frottement d’autre part on conçoit qu’elle devient facilement négligeable lorsque la viscosité est très élevée et lorsque le calibre des bronches est petit en admettant que la pesanteur ne soit pas complètement annulée par les forces contraires, elle ne fera jouer ses effets sur la progression des sécrétions que très lentement : d’où la nécessité de temps posturaux très longs, tout à fait incompatible avec la réalisation pratique d’une séance de drainage de tous les gros troncs qui, de toute manière, n’intéresse au mieux que les première divisions bronchiques.
6.2 Certains position, surtout si elles sont maintenues longtemps ne sont pas sans danger, en particulier celles qui entraînent une augmentation importante de la pression veineuse et de l’effort ventilatoire. Elle apparaissent même comme tout à fait contre-indiquées lorsqu’il existe déjà une surcharge du cœur droit.
6.3 l’idée de la verticalité des bronches, que nous nous faisons est très aléatoire, car lors des différents mouvements d’inspiration et expiration, les bronches subissent une variation angulaire qui limite d’autant l’action de la pesanteur si elle devait agir.
6.4 Drainage postural :
+ Drainage du segment apical :
Assis, dos droit, jambes fléchis, un coussin sous les genoux.
+ Drainage du segment antérieur du lobe supérieur :
Décubitus dorsal, tête retournée du côté opposée, jambes fléchis malade légèrement retourné pour ne pas être crispé.
+ Drainage du segment antérieur du lobe inférieur :
Décubitus dorsal position déclive (coussin sous les genoux).
+ Drainage du segment latéral du lobe supérieur et inférieur :
Décubitus latéral sur côté opposé.
+ Drainage du segment postérieur du lobe inférieur :
Décubitus ventral, en déclive (léger coussin sous la tête).
+ Drainage du segment postérieur du lobe supérieur :
Assis, thorax incliné en avant.
- 7 - Critères de désencombrement :
La qualité de sécrétions recueillies pendant la séance est un paramètre intéressant l’examen de ces sécrétions au cours de la séance, et d’une séance à l’autre, permet et mettre en évidence une variation de volume, de couleur et de viscosité.
En effet, en fin de séance, les sécrétions sont petites et blanchâtres, un mucus anormalement visqueux laisse le plus souvent présager par défaut ou insuffisance d’hydratation une kinésithérapie difficile et souvent limitée par une fatigue précoce.
D’autre éléments comme l’auscultation qui s’améliore nettement, la polypnée qui baisse, et la cyanose qui diminue sont les signes complémentaires de l’efficacité clinique d’une séance.
Conclusion
Une conférence de consensus organisée à Lyon en 1994 a permis de retenir une seule technique :
Les rapports d’experts permettent de répartir les techniques de désencombrement bronchique en trois catégories :
Les vibrations et les percussions occupent une place anecdotique et ne peuvent pas être recommandées.
Les postures n’occupent plus, et de loin, la place prépondérante qui était la leur autrefois. L’image historique d’un sujet qui se désencombre tête en bas n’a plus lieu d’être. Un nombre limité de postures, au sens restrictif d’une mise en position préalable du patient, peut être conservée : à plat ventre dans certains indications de réanimation, et en décubitus latéral pour aider à la ventilation.
L’utilisation des techniques de flux expiratoire contrôlé fait l’unanimité. Les similarités sont nombreuses entre des techniques aux noms variés.
La ventilation par nombreuses entre des techniques aux noms variés.
La ventilation par contrôle du flux expiratoire est la technique de choix, validée à la fois par l’expérience clinique et les programmes de recherche.
Cet ensemble de technique rassemble : la toux contrôlée, l’expiration forcée, les abords par pression manuelle désignés par les sigles AFE (augmentation et non augmentation du flux expiratoire), et Eltgol (expiration lente totale glotte ouverte en infra latéral).